Professeur émérite de l’Université Paris-Ouest-Nanterre, André Blanc est spécialiste de littérature du XVIIe siècle
ENTRER EN RELIGION SOUS L’ANCIEN RÉGIME
« L’entrée au séminaire ou au couvent est aujourd’hui vécue par le jeune appelé et sa famille comme une véritable rupture sociale. Il n’en était rien sous l’Ancien Régime, où l’entrée en religion était d’abord un choix social — voire un choix de carrière — principalement guidé par les intérêts d’une famille. Il y avait par ailleurs beaucoup moins de différence entre la vie laïque et la vie religieuse qu’il n’y en a aujourd’hui : si la débauche existait dans certains monastères ou couvents, elle demeurait exceptionnelle, de même que l’était, à l’autre extrême, la rigueur de la Chartreuse ou du Carmel…
L’Église n’allait pour autant pas à la débâcle, loin de là. Le Concile de Trente au milieu du XVIe siècle l’avait heureusement réformée et les personnalités religieuses ne manquaient pas, au point que le Grand Siècle fut appelé “le siècle des saints”, au rang desquels se distingua notamment la sainte patronne de notre paroisse… »
Mardi 18 juin 20h30 Salle Kowalski
